AFC2018

Du 10/07/2018 au 13/07/2018

Domaine de Rockefeller - 8 Avenue Rockefeller, 69008 Lyon, FRANCE


Présentation de la conférencière



Marie-Hélène Reynaud

Après son doctorat ès Lettres (histoire économique et sociale), Marie-Hélène Reynaud continue ses recherches dans divers fonds d’archives privées et publiques (Archives nationales, départementales, de l’Académie des Sciences). Elle publie de nombreux ouvrages dans lesquels elle remet les personnages, souvent Ardéchois, au centre de leurs découvertes.
Ainsi de 1986 à 1991, elle consacre son étude au physicien Auguste Bravais, méconnu du grand public. En 1991, elle publie : Auguste Bravais, de la Laponie au Mont-Blanc, ouvrage préfacé par André Guinier, Membre de l’Académie des sciences.
En 1987, elle contribue à créer le Musée des Papeteries Canson et Montgolfier dont elle est le conservateur. Ainsi, dans la maison natale des inventeurs de l’aérostat, dans leurs ateliers, revivent des siècles d’activité papetière et d’innovations technologiques.
Membre de l’Académie des Sciences, Lettres et Arts de l’Ardèche, Marie-Hélène Reynaud est co-fondatrice de l’association Sciences pour tous @Annonay qui a pour but de promouvoir les sciences et de mettre en valeur le patrimoine scientifique, technique, industriel et intellectuel d'Annonay et de sa région au travers de conférences, interventions dans les lycées et publications.
Marie-Hélène Reynaud est membre du comité de rédaction de plusieurs revues.


Résumé de la conférence

Auguste Bravais, de la Laponie au Mont-Blanc


Marie-Hélène REYNAUD

L’Ardèche a donné naissance à de nombreux savants ; nul n’ignore l’existence des Montgolfier et de Marc Seguin, mais on oublie souvent Auguste Bravais, surtout connu des physiciens et des spécialistes de la cristallographie.

Né à Annonay en 1811, très jeune, son père l’initie à la botanique. Sorti Major de l’Ecole Polytechnique, il fait carrière dans la marine ce qui le conduira à diverses expéditions, en Afrique du nord puis au Spitzberg. Il se livre à de nombreuses expériences et études sur la météorologie, les aurores boréales, la faune, la flore, soutient deux thèses…

De retour en France, en collaboration avec ses frères, Charles Martins et Auguste Lepileur, il réalise trois ascensions scientifiques dans les Alpes multipliant les relevés barométriques, géodésiques, les expériences sur la température d’ébullition de l’eau…

En 1845, devenu professeur à Polytechnique, Bravais vit des années intenses publiant des dizaines de mémoires dont son œuvre majeure sur la cristallographie, sans oublier ses études sur les aurores boréales, les halos, le magnétisme terrestre... Elu à l’Académie des Sciences en 1854, il sera miné par la mort de son fils unique et, en 1856, son aliénation mentale le fera rayer du Contrôle de l’Ecole Polytechnique. Avant de mourir, en 1863, dans un accès de désespoir, il brûlera toutes ses notes.

Auguste Bravais, physicien, glaciologue, astronome, oublié de l’histoire demeure, pour nombre de physiciens une référence.

Référence:
Marie-Hélène Reynaud, Auguste Bravais, de la Laponie au Mont-Blanc, Annonay, 1991, 236 pages (Préface de André Guinier, Membre de l’Académie des sciences)